
Les offres de « portage » se multiplient. J’ai même un post sponsorisé qui apparait quasiment tous les jours dans mon fil LinkedIn : Si vous n’avez pas opté pour Qualiopi ou si vous n’êtes pas prêt pour janvier, « on » peut vous prêter la certification.
Pourquoi pas… Mais si vous avez une vraie démarche qualité, il y a quelques questions à vous poser lorsque vous chercher le bon organisme pour vous porter.
Spoiler alert : il n’y a aucun nom de structure dans cet article, et j’ai déjà donné mon avis sur le fait de se faire certifier ou non dans un article précédent. Nous allons simplement évoquer les 5 questions à se poser lorsque l’on décide de se faire porter, quelques soient nos raisons.
Question 1 : Est-ce qu’on évalue mes compétences ?
Certaines annonces donnent à penser que c’est « open bar » ! Mais si un organisme est certifié Qualiopi, il doit avoir des règles de recrutement de ses formateurs, qu’ils soient salariés ou sous-traitants. Et si vous réalisez la prestation sous ses couleurs, vous êtes un sous-traitant. Vous devez donc répondre à ses critères.
Si on vous demande simplement de déposer un CV en même temps que vous créez votre offre sur le site internet de l’organisme, méfiance. Une démarche en 2 temps est un minimum : Validation de votre profil sur la base de vos compétences, puis création de votre formation. Et c’est encore mieux s’il y a un entretien avant ou entre les 2 étapes.
Si on ne vous demande rien, demandez-vous pourquoi.
Question 2 : Que me demande-t-on par rapport à ma proposition client ?
C’est une exigence forte du référentiel Qualiopi : l’organisme de formation doit prouver qu’il prend en compte précisément les besoins de son client, en gros qu’il ne fait pas sa formation bateau qu’il traine avec lui depuis 1995. Les organismes bien structurés ont une formalisation pour cela, que ce soit un simple compte-rendu d’entretien ou un formulaire de brief client.
Si vous déposez votre formation sans devoir expliciter comment vous en êtes arrivé à ce programme avec votre client, ni comment se sont faits les éventuels aménagements de votre formation type, l’organisme ne sera pas en mesure de prouver qu’il respecte cette exigence en audit.
Nouvelle question à vous poser : Comment cet organisme compte-t-il assurer sa pérennité ? Est-ce qu’on est là juste pour faire un coup ?
Question 3 : Est-ce qu’on me parle de mes ressources pédagogiques ?
C’est aussi une exigence du référentiel. Il est même précisé qu’il faut s’assurer que les stagiaires se les approprient. Personne ne repart d’une formation « les mains dans les poches » – même si les ressources peuvent être dématérialisée.
On ne va pas se répéter, nous sommes dans la même configuration que pour la question précédente. Si l’organisme ne s’intéresse pas à vos ressources pédagogiques, il y a un problème sur le long terme.

Question 4 : S’intéresse-t-on à mon plan de développement des compétences ?
OK, ce n’est pas une exigence Qualiopi – Pour l’instant. Seuls les salariés de l’organisme de formation doivent être intégrés dans un plan de développement des compétences.
Mais quels sont les organismes qui sont prêts à travailler avec des formateurs qui ne développent pas leurs savoir faire ? Encore une question intéressante…
A noter : c’est souvent un point levé par les indépendants pendant les accompagnement Qualiopi : « j’ai pas le temps pour ça ! » OK – mais c’est quand même un peu bizarre de promouvoir des formations professionnelles, c’est-à-dire qui permettent d’acquérir des compétences, et de se refuser cette opportunité à soi-même. Moi, ça me questionne.
Question 5 : Est-ce qu’il y a des questions sur ma veille métier perso ?
Pas d’hésitation quand à l’exigence du référentiel sur ce point : l’organisme de formation doit assurer une veille métier sur l’ensemble des domaines sur lesquels il intervient. Donc, si votre formation est un électron libre sur la plateforme de votre prestataire certifié… Comment se fait la veille sur votre domaine de compétence précisément ?
On ne peut pas s’attendre à ce que le « porteur » fasse une veille sur absolument tout. Pas étonnant donc qu’il vous demande d’assurer la veille sur votre domaine d’intervention. C’est bien le cas ?

Et pour Comme un Poisson dans l’Eau ?
« Prêter » sa certification apparait comme une source de profit facile pour certains, une opportunité d’augmenter son catalogue pour d’autre. Comme un Poisson dans l’Eau reste sur sa philosophie de départ : aider et accompagner les nouveaux formateurs et les formateurs ponctuels.
Ainsi, nous sommes prêts à « porter » uniquement nos stagiaires ou nos partenaires, dans le cadre d’une vraie démarche qualité, le temps que vous soyez prêt ou que vous posiez fermement les bases de cette activité annexe pour vous.
Ainsi, nous nous assurons de vos compétences, de votre démarche client, de la pertinence de vos supports pédagogiques, de votre évolution continue sur votre domaine d’intervention et vos compétences de formateur.
C’est comme ça que vous voyez les choses ? Cette démarche vous intéresse ? N’hésitez pas à prendre contact avec Agnès en utilisant le formulaire en lien ici : lien vers le formulaire